Tennis. Roland-Garros - Night session, PSG-Inter, Public... Amélie Mauresmo fait le point
Amélie Mauresmo, la directrice de Roland-Garros, a tenu un point presse ce vendredi 30 mai... l'occasion de faire un point à quasi mi-tournoi du French Open 2025, de revenir sur la programmation des night sessions, la concurrence avec la finale du PSG en Ligue des champions contre l'Inter Milan ou encore sur le public français "indiscipliné" des courts annexes, selon certains joueurs : "On est content de voir le PSG en finale, on espère que ça va rouler pour eux, mais on vit notre tournoi. Tout ce qui se passera autour du Parc sera géré par la préfecture de Police."
Vidéo - Amélie Mauresmo face à la presse ce vendredi à Roland-Garros
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Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi, lors de sa conférence de presse, n'a pas mâché ses mots. Elle ne s'est pas défilée - et a même réglé quelques comptes notamment avec la presse anglo-saxonne - concernant la polémique des night sessions femmes à Roland-Garros. Mardi, Ons Jabeur ne s'était pas montrée tendre avec les organisateurs du Grand Celem parisien. "En Europe, de façon générale, la situation est malheureuse pour les femmes, pour le sport féminin, pas seulement dans le tennis, pour le sport en général. On ne diffuse pas de sport féminin, de tennis féminin et ensuite on se pose la question de savoir pourquoi on regarde plus le sport masculin. Je pense que c'est un peu une honte pour la fédération, une honte pour les chaînes de télévision que ce soient les contrats qui soient pris", avait-elle lâché. En conférence de presse ce vendredi, Mauresmo a tenu à préciser sa position : "Je vais le répéter (...) Ce n'est surtout pas que les filles ne méritent pas de jouer en night session (...) C'est clair pour moi. Ce n'est pas une question de niveau de jeu."
"Ce n'est surtout pas que les filles ne méritent pas de jouer en night session"
"Je vais le répéter. Pour moi le message ne change pas. Ce n'est surtout pas que les filles ne méritent pas de jouer en night session. Je n'accepte pas que vous disiez cela. C'est clair pour moi. Ce n'est pas une question de niveau de jeu. Notre système d’avoir un match unique le soir n’a pas changé. Le temps potentiel de jeu est évidemment pris en compte. On doit le prendre en compte par rapport aux 15.000 personnes qui sont dans le stade pour le match du soir. Et comme les matches d’hommes se jouent au meilleur des 5 manches, il y a 3 sets minimum, c’est compliqué pour nous de faire autrement", a-t-elle expliqué.
"On est content pour le PSG mais on aura 15 000 personnes samedi soir pour voir du tennis..."
La boss du tournoi a également évoqué l'organisation samedi, pendant la finale de Ligue des Champions entre le PSG et l'Inter Milan. "Cela ne change pas énormément de choses pour nous. On vit notre tournoi, on est content de voir que le PSG est en finale, on espère que cela va rouler pour eux. On est dans notre truc, on fait le job. On aura 15.000 personnes demain soir pour voir du tennis, on va essayer de leur proposer le meilleur programme possible. Peut-on interdire à quelqu’un de cliquer sur son téléphone ? Je ne suis pas sûr. On est, comme d’habitude, en toutes circonstances, très vigilants. On n’interdira pas aux gens de regarder leurs téléphones, de suivre le score, quand il y a un but ou pas. Il ne va pas y avoir dix, vingt ou trente buts… Si ça perturbe une ou deux fois le match, on vivra avec."
Le public français "indiscipliné" ?
Un sujet dont on a parlé aussi l’année dernière, c’est le comportement de certains supporters – je dis bien « certains supporters » français. Il y a eu Mensik, Kecmanovic, 3 à 4 joueurs qui se sont plaints de comportements « grossiers » ou des crachats...
"Là-dessus, on a tout regardé, explique Amélie Mauresmo. Évidemment que si cela arrivait, ce ne sont pas des choses qui sont acceptables. Nous, à chaque fois que l’on a eu une plainte, à savoir, dans ces cas, si c’est pendant un match, évidemment, le joueur doit aller voir l’arbitre et, évidemment, se plaindre. Pour le cas de Kecmanović, il n’a eu aucune interaction avec l’arbitre. À aucun moment il n’est allé voir l’arbitre pour dire : « J’ai été insulté » ou – je ne sais pas – « on m’a craché dessus » puisque c’est ce qu’il a déclaré dans la presse. Nous, évidemment que, si l’on nous rapporte des incidents comme cela, la personne dégage et on n’aura pas de tolérance pour ce genre de comportements. Je l’ai déjà dit l’année dernière."
Avant de conclure sur le dit-sujet : "Simplement, dans ce cas précis, oui, c’est chaud, c’est chaud dans l’ambiance. Les gens, on voit qu’ils ont envie de participer. Ils donnent de la voix. Ils encouragent. Cela, c’est clair, mais je suis embêtée parce que, dans cette situation-là, on ne nous a rien rapporté. Donc, effectivement, c’est… ! Alors que vous vous doutez bien que, s’il se passait quoi que ce soit comme cela, soit on en est témoin, nous, notre service de sécurité, ou l’arbitre ou les gens qui sont sur le court ou le joueur qui vient tout simplement, se plaindre, c’est évident que l’on prendrait les mesures."